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Arrivée de Nicky

Publiée le 29/08/2021

Le projet d’adoption d’un chat en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes doit être construit avec les résidents et le personnel car il impacte la vie de tous. Une adoption réussie est alors source de plaisir, de joie et contribue au bien-être de chacun.

Maintenir le lien social, apporter du bien-être au quotidien sont des éléments clés du projet de vie de l’établissement. L’adoption d’un animal de compagnie peut y contribuer à condition toutefois d’avoir anticipé les contraintes pour que l’harmonie s’installe entre les résidents et l’animal.

 

Histoire du projet d’adoption

La résidence Méridienne accueille 18 résidents à l'unité protégée au 1er étage de l’établissement. Celle-ci présente une unité de vie « comme à la maison » dans le but d'améliorer l'accompagnement et la qualité de vie des résidents atteints de la maladie d'Alzheimer ou troubles apparentés notamment avec des troubles du comportement.

Nous avons réfléchi à un projet qui rendrait ce lieu plus accueillant et plus vivant. Il nous est alors apparu évident d’y accueillir un chat. Le projet a été décidé pendant un atelier de réminiscence. Cet atelier est un moment d’échanges où les résidents nous ont fait part de leurs souvenirs. C’est lorsque nous avons abordé le sujet des animaux de compagnie, que nous avons soumis l'idée d'adopter un chat et les résidents étaient partants.

 

Une adoption réfléchie et réussie

Afin de mener à bien ce projet, il a été nécessaire d’établir des règles au préalable, elles ont été fixées en équipe et avec les résidents. Voici la liste des éléments importants du projet :

•L’animal ne doit pas mettre en danger les résidents

•L’animal doit être accepté par tous

•Le chat ne doit pas grimper sur les tables

•Le personnel doit être volontaire pour s’en occuper ; il y a relais si un membre du personnel ne peut pas ou ne veut pas s’occuper du chat et si un soignant à une allergie au poil de chat.

 

Le choix du futur compagnon à quatre pattes

Nous voulions un chat propre, stérilisé, ayant atteint l’âge adulte et en bonne santé. Nous avons aussi fait le choix de lui dédier une petite pièce pour y déposer la litière, son coin repos et sa gamelle, afin de l’éloigner de la salle des repas. Afin de nous accompagner dans cette démarche, nous avons décidé de nous adresser à la Société Protectrice des Animaux (SPA). Cela permettait de le choisir à partir de nos critères prédéfinis et de donner une deuxième chance à un animal abandonné. Ainsi, l'équipe de l'unité protégée, s’est rendue à la SPA de ROUEN. Le choix a été évident : nous avons adopté le chat prénommé NICKY âgé de 2 ans abandonné et accidenté.

Quelques contraintes et bénéfices

La litière doit être changée régulièrement pour l’hygiène et éviter les mauvaises odeurs, par un membre du personnel volontaire. Elle est placée dans un endroit discret. Le suivi santé s'impose d'une visite annuelle chez le vétérinaire pour la vaccination, les vermifuges et le bilan de santé. Ce sera l’occasion d’une sortie en compagnie de deux résidents. La nourriture est exclusivement composée de croquettes et d’eau, mises à disposition dans sa gamelle. Il ne lui est pas proposé d’autres aliments pour éviter les problèmes digestifs et dans un souci d’éducation.

 

Bénéfices de la « ronron thérapie »

Cette approche non-médicamenteuse permet de :

  • Stimuler l'activité physique pour aller jouer avec le chat,
  • Stimuler leurs sens et leur motricité,
  • Diminuer les troubles du comportement, caresser le chat permet de réduire l’agressivité  
  • Favoriser la créativité des résidents par exemple pour inventer des jeux pour l’animal
  • Créer un lien affectif entre le résident et l'animal, lutter contre l'isolement

 

Pour conclure, accueillir un chat dans la résidence s’inscrit dans notre projet de bientraitance et des thérapies non médicamenteuses que nous développons au quotidien. Cela nécessite l’adhésion des résidents mais aussi des collaborateurs et fait l’objet d’un projet réfléchi et mûri pour effectuer les bons choix.

Article rédigé par Caroline, assitante de soins en gérontologie